Naissance .
Le concept de Cité des métiers est né à la Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris (aujourd’hui, un lieu Universcience), qui a créé la première Cité des métiers dans ses locaux à la Villette en 1993. Cette expérience a donné naissance à un label
Une Cité des métiers est un lieu multipartenarial, ouvert à tous les publics en recherche d’information et de conseil pour la construction de leur avenir professionnel, respectant des principes de libre accès, d’anonymat et de gratuité.
Elle a pour mission d’aiguiller les usagers vers tous les moyens d’élaboration et de réalisation d’objectifs professionnels et de les accompagner dans leurs choix en offrant dans un lieu unique :
- Des entretiens avec des professionnels des institutions compétentes dans les domaines de l’orientation et de la vie professionnelle,
- Une documentation en libre service sur l’emploi, les métiers et les formations,
- Des centres ressources informatiques et espaces multimédias,
- Des journées d’information, des colloques et des rencontres organisés par l’ensemble des partenaires, ou coproduits avec des partenaires extérieurs.
Une réunion d'acteurs .
Une Cité des métiers naît de la rencontre d’acteurs d’un territoire qui se retrouvent autour des mêmes valeurs et décident à partir d’un diagnostic partagé de se fédérer autour d’un projet de mise en commun de leurs ressources (accueil, conseils et outils pertinents) dans le but de donner aux habitants du territoire l’envie et les moyens de choisir et construire leur vie professionnelle.
Pour répondre au plus près aux besoins des habitants, chaque Cité des métiers peut aussi avec l’aide de ses partenaires compléter les services de la plate-forme labellisée, avec un schéma de maillage du territoire comportant une offre de services Cité des métiers dans des lieux de proximité.
Ainsi, même si toutes les Cités des métiers sont conçues sur le même modèle et respectent une même charte, elles présentent des spécificités qui tiennent aux caractéristiques du territoire dans lequel elles sont implantées.
De fait le portage et la conception d’une Cité des métiers s’appuient sur des partenariats locaux qui s’organisent en fonction d’un contexte spécifique : les porteurs de projet sont le plus souvent des organismes publics comme les collectivités territoriales, mais dans certains cas le projet peut être porté par d’autres structures comme par exemple en France, une chambre consulaire, une Maison de l’emploi ou encore un organisme de formation.
Intégrer une Cité des métiers .
C'est partager trois grands principes de travail
1. Une équipe pluridisciplinaire
Pour répondre au mieux à sa mission d’accueillir tous les publics, chaque Cité des métiers s’appuie sur une équipe exerçant des fonctions complémentaires: agents d’accueil et conseillers au contact direct du public et personnel de « back-office », en charge des fonctions logistiques ou du développement des partenariats.
Afin de favoriser responsabilisation, prise d’initiative et esprit d’équipe, l’organisation, centrée autour de projets ou d’objectifs partagés, est plus fonctionnelle et horizontale que hiérarchique.
2. Une manière innovante de travailler ensemble sur un territoire
Le principe d’un accueil personnalisé, mais dans un anonymat réciproque, est primordial pour l’instauration d’une relation de pleine confiance avec le public qui vient chercher information, écoute et/ou conseil, en toute liberté.
Au sein de l’équipe, le cadre de travail multi partenarial d’une Cité des métiers met aussi la relation interpersonnelle au coeur du mode de travail. Le décloisonnement et la collaboration entre personnes venant d’organismes différents est la règle, à travers notamment la mise en place de groupes de travail.
Plus largement, ce mode de travail impose à la fois une adaptation permanente aux besoins des publics et aux contraintes des partenaires du territoire.
3. La mutualisation et l’entraide
Ressources documentaires et méthodologies sont mutualisées au sein du réseau international des Cités des métiers, pour comparer, évaluer, remettre en cause les pratiques et faire émerger une culture commune.
Au sein du réseau international des Cités des métiers, les pratiques sont comparées, évaluées, interrogées ; les ressources documentaires et les méthodologies sont mutualisées. Dans ce travail de partage et d’échanges se construit une culture commune. Chaque année, l’université d’hiver appelée « Winter School » constitue un moment privilégié d’échange qui favorise l’émergence de projets communs innovants et renforce la solidarité. Celle-ci se manifeste dès la labellisation : chaque nouvelle Cité bénéficie d’une « formation » et est accompagnée par une ou plusieurs Cités des métiers expérimentées.
La Cité des métiers de demain .
Avec la généralisation des accès à l’information virtuelle, le concept Cité des métiers est toujours de pleine actualité : la multiplicité des sources d’information a fait croître les besoins de conseil et d’aide pour y voir clair sur les opportunités.
De fait, si le concept de Cité des métiers est aussi pérenne, c’est parce que l’offre de conseils et de rencontre interactive constitue sa véritable plus value et que les Cités des métiers ont su adapter et faire évoluer leurs services pour rester au plus près des besoins des usagers.
C’est en répondant, par du sur mesure, à leurs nouveaux besoins en ressources et en conseils y compris en s’adaptant aux évolutions technologiques que les Cités des métiers continuent de démontrer leur pertinence. Si l’internet a bousculé les pratiques, il a aussi donné naissance à une nouvelle génération d’outils de lesquelles les Cités ont su s’approprier, afin d’optimiser leur offre de services, à l’image de la Cité des métiers virtuelle.
La Cité des métiers de demain aura à conjuguer une offre de services en ligne (réseaux sociaux, Cité des métiers virtuelle, services dématérialisés sur Proxima mobile…), avec des services de face à face sans cesse renouvelés et des initiatives favorisant à la fois l’autonomie et la création du lien social.
De plus en plus, pour renforcer leur efficacité et lutter contre l’isolement des personnes, les Cités des métiers seront appelées à devenir des lieux d’autoformation collective et de socialisation. Préoccupées par la pertinence des services qu’elles rendent à leurs publics, les Cités des métiers sont en veille permanente sur les questions d’équité et de qualité.

